Atelier Découverte du 23 mars 2024 sur le thème de la Marche

Mise en jambes : Les Aventuriers

Le jeu s’inspire de la chanson « L’aventurier » de Jacques Dutronc. On travaille sur une version adaptée de la chanson où les noms de lieu ont été remplacés par des lieux de promenade des marches du week-end de Loisirs Culture, avec des « trous » à compléter par les joueurs à la manière de Dutronc : il s’agit de faire un petit jeu de mots avec chaque lieu, par la rime ou toute autre astuce.

J'ai ……. aux Vaux de Merey

J'ai …….aux étangs d’Ecluzelles

J'ai ……. dans la réserve de Moisson

J'ai …….dans la forêt de Rambouillet

Etc.

 

 

L’Aventurier N° 1

J'ai mangé une raie aux Vaux de Merey

J'ai vu des demoiselles aux étangs d’Ecluzelles

J'ai bu une boisson dans la réserve de Moisson

J'ai crié dans la forêt de Rambouillet

J'ai marché dans les rues à Blaru

J'ai marché à pied à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai joué un vaudeville à Perdreauville

J'ai prié à Marcilly

J'ai préparé un parcours à Boncourt

J'ai traversé un pont à Breuilpont

J'ai vu des cercueils à Montreuil

Et j’ai mangé des blettes à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

J'ai fait de la couture à La Couture

Et vu une chanterelle à Cocherel

J'ai couru avec un lapin dans le Cotentin

Et j’ai mangé une entrecôte à la Belle Côte

J'ai pris une benne en bord de Seine

J'ai fait un don près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai pris en photo une pie à Ezy

J'ai eu mal à l’œil à Verneuil

J'ai vu un arc-en-ciel à Bueil

Et je préfère Parville à Guainville

J'ai pêché aux Vaux de Merey

J'ai vu une nacelle aux étangs d’Ecluzelles

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

L’Aventurier N° 2

J'ai bien marché aux Vaux de Merey

J'ai eu des ailes aux étangs d’Ecluzelles

J'ai bu de la boisson dans la réserve de Moisson

J'ai eu les cheveux mouillés dans la forêt de Rambouillet

J'ai couru à Blaru

J'ai eu mal aux pieds à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai reconnu la ville à Perdreauville

J'ai cueilli du persil à Marcilly

J'ai vu de belles cours à Boncourt

J'ai apprécié le pont à Breuilpont

J'ai fait de l’oeil à Montreuil (au clocher)

Et il y avait des brouettes à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

J'ai fait de la couture à La Couture

Et vu la belle église à Cocherel

J'ai croisé des lapins dans le Cotentin

Et que de côtes à la Belle Côte !

J'ai eu de la peine en bord de Seine

J'ai joué du clairon près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai vu des perdrix à Ezy

J’ai tourné de l’œil à Verneuil

J'ai vu des abeilles à Bueil

Et j’ai fait le tour de la ville à Guainville

J'ai croisé l’abbé aux Vaux de Merey

J'ai vu des tourterelles aux étangs d’Ecluzelles

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

 

L’Aventurier N° 3

Je me suis marré aux Vaux de Merey

J'ai vu des demoiselles aux étangs d’Ecluzelles

J'ai attrapé un poisson dans la réserve de Moisson

J'ai été douillet dans la forêt de Rambouillet

J'ai bu à Blaru

J'ai bourlingué à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai préféré Deauville à Perdreauville

J'ai trouvé un mari à Marcilly

J’ai été pris de court à Boncourt

J'ai décroché le pompon à Breuilpont

J'ai retourrné de l’œil à Montreuil

Et fait mes emplettes à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

J'ai eu un coup dur à La Couture

Et pris le coche à Cocherel

J'ai rencontré Tintin dans le Cotentin

Et ??? à la Belle Côte 

J'ai eu de la veine en bord de Seine

J'ai gardé raison près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai été saisi à Ezy

J’ai eu mal à l’œil à Verneuil

J'ai rencontré des abeilles à Bueil

Et j’ai été ??? à Guainville

J'ai été au marais aux Vaux de Merey

J'ai regretté la demoiselle aux étangs d’Ecluzelles

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

L’Aventurier N° 4

J'ai rencontré un veau aux Vaux de Merey

J'ai pas mal éclusé aux étangs d’Ecluzelles

J'ai perdu du blé dans la réserve de Moisson

J'ai mangé une ratatouille dans la forêt de Rambouille

Je l'ai eu dans le c… à Blaru

Jamais mis les pieds à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai pensé à ma jolie perdrix à Perdreauville

J'ai couru à la folie à Marcilly

J’ai été pris de court à Boncourt

J'ai traversé le pont à Breuilpont

J'ai trouvé un treuil à Montreuil

Et j’ai pris une sacrée piquette à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

J'ai laissé mon ouvrage à La Couture

Et je m’suis fait la belle à Cocherel

J'ai tracé un chemin dans le Cotentin

Et dégusté une entrecôte à la Belle Côte 

J'ai rencontré une reine en bord de Seine

J'ai vu un con près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai oublié d’hésiter à Ezy

J’ai jeté un œil à Verneuil

J'ai perdu ma paye à Bueil

Et retrouvé ma fille à Guainville

J'ai revu le même veau aux Vaux de Merey

Et aux étangs d’Ecluzelles, j’ai pris une muflée

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

L’Aventurier N° 5

J'ai crapahuté aux Vaux de Merey

J'ai fait la belle aux étangs d’Ecluzelles

J'ai été grognon dans la réserve de Moisson

J'ai fait des pets dans la forêt de Rambouillet

J'ai chu à Blaru

J'ai démérité à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai chaussé des espadrilles à Perdreauville

J'ai cuit et recuit à Marcilly

J'ai dit bonjour à Boncourt

J'ai fait le con à Breuilpont

J'ai fait le treuil à Montreuil

Et j’ai fait le bébête à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

 

J'ai eu l’âme pure à La Couture

Et me sens pousser des ailes à Cocherel

J'ai emprunté des chemins dans le Cotentin

Et j’ai chaussé des bottes à la Belle Côte

J'ai pas eu de veine en bord de Seine

J'ai fait un don près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai pas fait de chichis à Ezy

J'ai un peu d’orgueil à Verneuil

J'l’ai joué de la vielle à Bueil

Et j’lai eu dans le mille à Guainville

J'ai recrapahuté aux Vaux de Merey

J'ai fait merveille aux étangs d’Ecluzelles

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

L’Aventurier N° 6

J'ai fait des projets aux Vaux de Merey

J'ai tenu la chandelle aux étangs d’Ecluzelles

J'ai joué du bandonéon dans la réserve de Moisson

J'ai cueilli des œillets dans la forêt de Rambouillet

J'ai fait l’huluberlu à Blaru

J'ai au eu mal aux pieds à Epieds

 

Je suis un aventurier

Avec lequel il faut compter (bis)

 

J'ai parié sur pile à Perdreauville

J'ai marié Cécile à Marcilly

J'ai bu de bons coups à Boncourt

J'ai brûlé mes ponts à Breuilpont

J'ai monté un treuil à Montreuil

Et fait des galipettes à Neauphlette

 

À moi, faut pas m'en raconter

Parce que, vraiment, j'en ai bavé (bis)

J'ai eu un coup dur à La Couture

Et joué à la marelle à Cocherel

J'ai cotisé dans le Cotentin

Et ri avec les potes à le Belle Côte

J'ai vu une sirène en bord de Seine

J'ai radiné près du Radon

 

Je suis un aventurier

J'en ai vraiment beaucoup bavé (bis)

 

J'ai zézayé à Ezy

J'ai écaillé mon vernis à Verneuil

J'ai tendu l’oreille à Bueil

Et mis mon pantalon en guenille à Guainville

J'ai fait des projets aux Vaux de Merey

J'ai tenu la chandelle aux étangs d’Ecluzelles

 

J'étais un aventurier

Maintenant, c'est terminé (ter)

 

 

Jeu n°1 : Marcher ? Chacun sa manière.

La contribution N° 1

Mots à inclure : 1) raquette ; 2) versant ; 3) IGN ; 4) pâturage.

« Si tu n'arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore. » Jean Giono

J’ai choisi cette citation car elle fait écho à mon expérience. Ayant vécu longtemps au cœur de la forêt de Rambouillet, j’ai très souvent eu recours à la marche pour réfléchir à une situation complexe, peser le pour ou le contre, purger les mauvaises pensées et prendre des décisions. A l’époque, il y avait encore des hivers froids ; j’ai marché dans la neige sans devoir, pour autant, chausser les raquettes, même sur les versants nord, car comme chacun sait, la forêt est très vallonnée. J’ai appris à découvrir cette forêt, au risque de me perdre, sans avoir recours à une carte IGN ou au GPS. Merveilleuse forêt aux essences variées, parsemées des pâturages des biches, cerfs et chevreuils.

La contribution N° 2

Mots à inclure : 1) balisage ; 2) lampe frontale; 3) pique-nique; 4) massif.

« On ne voit bien qu'avec les pieds.» Proverbe africain

J’ai été coopérant en 75, coopérant an Algérie. Petit prince dans le désert, je retrouve cette rose pour balisage. Le ciel est constellé de mille étoiles et j’éteins ma lampe frontale. Ah zut ! Malin le renard qui m’a chouravé mon pique-nique. Dans le massif des Aurès, le silence est rempli des musiques du sable qui virevolte.

La contribution N° 3

Mots à inclure : 1) amoule ; 2) refuge ; 3) poncho ; 4) périple.

« Délaisse les grandes routes, prends les sentiers » Pythagore

J’aimais beaucoup les vieilles chansons, Jean Sablon, Mireille… « Le petit sentier qui sent la noisette », comme celui que j’ai pris, j’avais 18 ans et je me suis perdu. J’ai marché, j’ai marché, tant et si bien que j’ai attrapé des ampoules. Il commençait à faire nuit. Heureusement que j’ai trouvé un refuge, une petite cabane dans les bois, comme celle au Canada mais il n’y avait pas de lapin sur le seuil. Il commençait à faire froid. Alors, j’ai mis mon poncho autour de moi pour me réchauffer. Le lendemain, réveillé par le chant des oiseaux, j’essayais de me repérer. J’ai entendu des voitures, je suis allé jusqu’à la route où j’ai trouvé un panneau qui m’a permis de retrouver mon chemin. Quel périple !

NDLR : Ilraconte qu’il a été intendant chez les scouts et que son totem, était alors « Auroch goulu » !

La contribution N° 4

Mots à inclure : 1) coupe-vent; 2) cabane; 3) cirque; 4) vache.

« Si tu n'arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore. » Jean Giono

Si tu n’arrives pas à penser, marche avec un coupe-vent vers la cabane, si tu penses trop, marche dans le cirque de Navacelles dans les Cévennes, si tu penses mal, vois les vaches, dans la prairie, se reposer paisiblement et fais de même.

La contribution N° 5

Mots à inclure : 1) replat; 2) brouillard; 3) duvet; 4) bonnet.

« Un homme qui ne marche pas ne laisse pas de traces » Georges Wolinski 

Un homme qui ne marche pas sur des replats et dans le brouillard, sans emporter un duvet et un bonnet, ne laisse pas de traces car il ne pourra pas affronter sereinement les difficultés et la dureté de la vie et, de ce fait, aider les autres.

La contribution N° 6

Mots à inclure : 1) gite; 2) orage; 3) chaussette; 4) alpage.

« Délaisse les grandes routes, prends les sentiers » Pythagore

J’ai choisi cette citation qui traduit bien ma manière de marcher. Je suis indécrottable. Lorsque je me promène, je ne peux m’empêcher, dès que je vois un bout de sentier qui part sur le côté, de me demander où il mène. Je ne résiste pas à la tentation d’aller y jeter un œil. Sans doute, avec une pareille manie, est-il préférable que j’évite la randonnée au long cours dans la montagne car, à musarder sur les chemins de traverse, je n’arriverais pas toujours au gite. Je me souviens cet été, lorsque je traçais sur le GR1, m’être retrouvée dans un éboulis de gros rochers, sous l’orage, crapahutant entre les vieux troncs. Bon, c’était l’été, la douche fût tiède. Avant-hier, je pédalais sur un chemin de forêt qui s’est transformé en un étroit sentier pédestre : me voilà poussant mon vélo, les mollets grignotés par les ordres, franchissant un tronc écroulé au milieu du chemin - très pratique avec un vélo ! -. Puis le chemin s’est ré-élargi mais rempli d’ornières détrempées. A l’arrivée, mon vélo, mes mollets et mes chaussettes n’étaient pas beaux à voir, tout boueux. Et puis, si sur le côté du chemin prévu, je ne vois pas de voie de traverse, eh bien, je fais du tout-terrain et pars au travers des champs, des prés, des sous-bois ou des alpages.

 

Jeu n°2 : Variations sur les homophonies de la mare du désert.

Il y a quelques semaines les marcheurs de Loisirs et Culture ont fait une promenade dans les environs de la Belle Côte et sont passés au lieu-dit « La mare du désert ».

Etape 1 : On cherche collectivement des homophonies de « La mare du désert »,

Voici le résultat de la collecte :

  • Lama ardu des airs

  • L’amarre du désert

  • L’âme, art du dessert

  • La marde eut des airs (les québécois disent parfois « marde » au lieu de « merde »)

  • La maille du disert

  • Lââm du Deezer

  • L’amarre du dix heures

  • L’âme du dé sert

  • L’amer du dix heures

 

Etape 2 : Chaque joueur (sur une feuille volante, en écrivant lisiblement) complète chaque homophonie par « c’est l’histoire de ... » et ajoute quelques mots (faire court).

Exemple :

  • La mare du désert c’est l’histoire d’une ferme abandonnée.

  • Lama ardu des airs c’est l’histoire d’un herbivore pas content.

  • L’amarre du désert c’est l’histoire d’un ballon partant du Sahara.

  • L’âme, art du dessert c’est l’histoire d’un pâtissier mystique.

  • La marde eut des airs c’est l’histoire d’une bouse orgueilleuse.

  • La maille du disert c’est l’histoire d’un pied à l’endroit et d’un pied à l’envers.

  • Lââm du Deezer c’est l’histoire d’une chanteuse du XXIe siècle.

  • L’amarre du dix heures c’est l’histoire d’un transport collectif en ballon.

  • L’âme du dé sert c’est l’histoire du démon du jeu.

  • L’amer du dix heures c’est l’histoire d’un travail d’intérêt général.

Etape 3 : Chacun passe sa feuille à un autre joueur qui coche une proposition et rend la feuille à son auteur.

Etape 4 : Développer en quelques lignes la proposition cochée.

La contribution N° 1

La marde eut des airs c’est l’histoire d’une bouse orgueilleuse. Paysage de Marie-Galante. Une mare bordée par un manguier. Dessous, quelques poules en liberté et un petit cochon noir. Trois vaches créoles. Derrière, un champ de cannes. A l’horizon, la mer. L’une des trois vaches vient de pondre un sublime colombin qui se rengorge « Fi des crottes de mouches sur les vitres ! Des cacas de chien dans les caniveaux des villes encombrées et autres merdouilles des égouts ! Moi – pense-t-elle (la bouse) – je suis bio et issue d’une noble vache créole. Mieux vaut être un caca béf en liberté que la déjection d’un cochon en batterie ».

La contribution N° 2

La maille du disert c’est l’histoire du texte tout tricoté. Avec de la laine de chameau, tu transpires mais cela te protège des rayons et tu peux survivre ainsi. Elle n’est pas tricotée mais si tu délires, mot après mot, l‘âme s’envole avec des airs de fins du monde.

La contribution N° 3

L’amer du dis heures c’est l’histoire du Picon-bière. Je me souviens, c’était un matin, à Ecluzelles, avec des copains. Il faisait soif. Diantre qu’il faisait soif ! J’ai cherché ce que je pouvais boire. Il était dix heures. Je me suis dit que quelque chose d’amer, ce serait bon. Amer ? Ben voyons ! Un Picon ! Et la soif ? Alors, ce sera un Picon-bière.

La contribution N° 4

La maille du disert c’est l’histoire d’un tricoteur très bavard. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers, et, entre les deux, quelques mots car, c’est bien connu, à l’atelier Café-Tricot, les langues travaillent autant que les mains.

La contribution N° 5

La marde eut des airs de senteur florale : c’est une histoire canadienne humoristique.

La contribution N° 6

Lama ardu des airs s’envole au gré du vent, traversant les forêts, en faisant quelques arrêts sur les branches des arbres qui veulent bien l’accueillir, pour reprendre des forces avant d’atteindre les hautes montagnes, pour respirer l’air pur, et finir son envol au-dessus de la mer. Puis, de retour chez lui, retrouvera son milieu.

 

Conclusion : Haïku



Le haïku est un court poème, né au Japon à la fin du 17° siècle. En Occident, il s’écrit principalement sur trois lignes selon le rythme court / long / court : 5 / 7 / 5 syllabes dans sa forme classique.

En principe, un haïku

  • comporte un « kigo » , un mot qui évoque la saison (par exemple « fleur » pour le printemps, « brouillard » pour l’automne…).

  • Présente deux idées/images superposées.

 

Haîku numéro 1

Un pied devant l’autre

Le regard vers l’horizon

Un œil vers le sol

 

Haîku numéro 2

La marche à pied

Permet de se sentir bien

Tout en soufflant

Haîku numéro 3

Hirondelle vole

Le printemps est déjà là

On est tous ravis

Haîku numéro 4

C’était un chemin

Et l’orage grondait sans fin

Alors vint la paix

 

Haîku numéro 5

Un air sec et bleu

Marche feutrée dans les flocons

Paix givrée des bois.

Haîku numéro 6 

Vagues écumantes

Mes pas gravés solitaires

Dans le sable humide.

Atelier du 13 avril 2024 sur le thème de la cuisine

Mise en jambes : 

Quand la cuisine nous ensoleille…

Chaque joueur doit écrire un petit texte incluant le mot « Cuisine » et d’autres mots, donnés par les autres joueurs, évoquant le thème de la cuisine.

Dans les contributions, les mots qu’il fallait inclure sont soulignés.

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Dans ma cuisine, je fais cuire et revenir un plat que j’ai laissé mijoter puis que j’ai rangé dans ma dépendance, que j’ai nommée « Thiriet la gourmandise ».

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Aujourd’hui, cet atelier « cuisine », avec Loisirs et Culture, c’est parti ! La cheffe Stéphanie va apprendre comment pétrir la patte du zébu, puis la faire roussir dans des gamelles, avant de la déguster. Miam-miam !

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Aujourd’hui activité cuisine ! / J’ai faim, c’est l’heure. Je sors un joli plat. Dans une casserole, je vais délayer des haricots que je vais faire gratiner. Evidemment, je noue une serviette autour de mon cou, par nécessité : je suis tellement sale ; si j’oubliais, j’aurais des taches partout.

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La cuisson d’un poulet, éclos d’un œuf, rôti avec des frites, nécessite beaucoup de beure et des ustensiles adéquats.

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Le chef Jean-Paul, avec ses étoiles, guette Tata Marie, la crème des crèmes, qui part faire rissoler du caramel dans nos desserts.

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Avant de faire la vaisselle, il faut : lire la recette, préparer les aliments, sortir le couteau, sortir le fouet, sortir le robot, faire mijoter, puis, enfin, être gourmand.

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Cette journée où le soleil dort, je laisse aller ma gourmandise et, avec amour, je prends la poêle, je mets beaucoup de beurre. Et tant pis pour les taches, j’ai eu le goût de la cuisine familiale.

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En général, la soupe, si elle contient de bons éléments, est bonne pour les régimes. Le bio est de plus en plus utilisé mais cela coûte plus cher. Ne jamais manger trop riche pour éviter d’avoir trop d’embonpoint. Mais un bon repas sans chabrot n’est pas un repas pour certains.

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Pour me faire une petite gourmandise, je fais revenir un lot de petites patates à la graisse d’oie. Je vais cuire, en même temps, évidemment, un pilon de confit de canard. Je dégusterai ce plat avec gourmandise. Comme cela m’a pris du temps de faire tout ça, pour le dessert, ce ne sera pas de la tarte aux pommes faite maison, mais une glace de chez Thiriez. Et, ensuite, que faire d’autre qu’une bonne sieste dans la serre, au fond du jardin ? Cette dépendance est aimablement chauffée par le soleil.

Jeu 1 : 5 légumes et 5 fruits par jour

Les joueurs recherchent ensemble des expressions où des noms de fruits ou de légumes sont utilisés dans un sens non alimentaire (par exemple : ramener sa fraise). Puis chacun écrit un texte commençant par « Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots » et comprenant 5 expressions avec un nom de légumes et 5 expressions avec un nom de fruit.

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Je suis sorti dernièrement avec un couple qui m’a invité. J’ai fait le poireau. Malgré que je me sois levé tôt ce matin, j’avais la pêche. J’avais beau ramener ma fraise, ils ne faisaient pas attention à moi. Alors je regardais autour de moi. Je vis passer des grandes asperges, fines comme des haricots. Dehors, un clochard qui n’avait pas un radis, ainsi qu’une aubergine qui mettait des PV sur les voitures mal stationnées. Enfin, je me sentis, pour cette journée que l’on m’a prise, être une bonne poire et compté pour des prunes. Et on m‘a pris pour une pomme.

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Je suis en colère. Ramène pas ta fraise, tu sais que je suis une bonne poire mais si tu veux continuer à avoir la pêche, met du beurre dans tes épinards. Tu m’as porté la cerise, tu m’as raconté les salades, tu m’as prise pour une pomme, j‘ai fait le poireau pour rien, je n’ai plus un radis… Alors, les carottes sont cuites !

***

Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots qui racontent des salades, ramenant malgré tout leur fraise dans les médias et prennent pour de pauvres pommes les électeurs qui n’ont plus un radis en poche. Ils les prennent toujours pour des poires. Par conséquent, ces pauvres sont fins comme des haricots et trop grands, comme des asperges, étant donné qu’ils n’ont plus de beurre à mettre dans les épinards. Malgré tout, ces électeurs ont toujours la pêche, même lorsqu’ils votent pour ces grosses bananes.

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  • Mademoiselle, encore raconter des salades. Vous n’avez plus un radis malgré tout ce beurre dans les épinards. Vous ramenez toujours votre fraise, Me prenez-vous pour une bonne poire ?

  • Oui, mais moi, Monsieur, grande asperge, vous me faites faire le poireau, et je compte pour des prunes. Vous me prenez pour une pomme.

Tout cela n’est qu’un plat tonique !

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Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots qui ont tendance à ramener leur fraise. Ils font semblant d’avoir la pêche et nousprennent pour des pommes. Ils disent que pour mettre du beurre dans les épinards, il vaut mieux avoir du radis. Ils sont trop bavards et risquent de prendre une prune délivrée par une aubergine. En fait, ils racontent tellement de salades, et nous prennent pour des poires. C’est pour ça que ce n’est pas ça qui va nous donner la patate. Et on se sent un peu mi-chèvre mi-chou.

***

Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots. A force d’avoir la pêche, je décidai de faire le poireau pour les voir. On m’avait donné des sous pour ça, pour une fois. Car à force d’être une bonne poire et de me raconter des salades, je n’avais plus un radis et je voulais mettre du beurre dans les épinards. J’avais ramené ma fraise. Quand même ! Faut pas me prendre pour une pomme. Et je les ai vus. Un des fayots était une grosse banane et l’autre une grande asperge, on aurait dit Laurel et Hardy. Mais comme je tournai la tête, ben, ils ont disparu. J’aurai pas mes sous. Bah, pour moi, les carottes sont cuites.

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Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots. Qu’ils portent un sac banane autour de la taille, qu’ils soient fins comme un haricot ou plutôt grassouillets, qu’il s’agisse de grandes asperges ou de petits roquets, il faut prendre garde aux entourages des grosses légumes. Ils ont souvent la pêche pour nous prendre pour une pomme, ils aiment à ramener leur fraise pour raconter des salades. Mais on ne compte pas pour des prunes. On a beau ne plus avoir un radis, on est prêt à faire le poireau pour attendre notre heure.

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Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots comme cette aubergine, grande comme une asperge, qui me raconte des salades. Elle me prend pour une pomme pendant que je fais le poireau. Elle en profite pour me mettre une prune. Elle ramène sa fraise lorsque je lui annonce que je n’ai pas un radis, que je ne suis pas une poire pour lui mettre du beurre dans ses épinards. Car vraiment elle me porte la cerise.

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Les grosses légumes sont souvent entourées de fayots. Toto était porte-flingue du maire. Son boulot était de tirer des pruneaux dans le buffet de ceux qui cherchaient des noises à l’édile. Ça ne lui rapportait pas beaucoup d’oseille, il avait rarement des radis en poche pour emmener sa petite amie voir un navet sentimental au ciné du coin. Quand on est porte-flingue, on fait souvent le poireau en attendant le patron. Toto détestait Angelo, le secrétaire du maire, une grande asperge qui ramenait sa fraise, en léchant les pieds du chef. Toto lui aurait volontiers balancé quelques châtaignes dans la poire. Cet Angelo avait vraiment trop le melon… Mais Toto tenait à sa place, il se contentait, quand Angelo avait le dos tourné, de marmonner entre ses dents « Grosse banane ! ».

Jeu 2 : Le menu des rencontres insolites

Chaque joueur reçoit un menu « Rencontres insolites ». Chaque élément de ce menu évoque un personnage. Au départ, seule la partie « Apéritifs » est visible : Il s’agit de choisir l’un des apéritifs et de commencer à écrire une histoire avec le personnage évoqué par l’apéritif choisi. Puis, toutes les 3 ou 4 minutes, les joueurs découvrent une nouvelle partie (entrées, plats de viande, plats de poisson, garnitures, desserts) : ils choisissent un élément et poursuivent leur histoire en intégrant le personnage évoqué par l’élément choisi. . .

 

Menu « Rencontres insolites ».

Apéritifs

Planteur (rhum et jus de fruits)

Communard (vin rouge + cassis)

Mauresque (pastis et sirop d’orgeat)

Diabolo menthe

Entrées

Avocat et sa plaidoirie de crevettes

Tartare de thon des steppes marines

Mousse « petit navire » aux moules bretonnes

Assortiment de charcuterie (Gendarme et Rosette)

Viandes

Poulet bicyclette et sa rafale de pruneaux (le poulet bicyclette) est un poulet grillé proposé traditionnellement dans les rues de Ouagadougou)

Boudin façon Reine de Pommes

Chateaubriand en marinade rugissante

Sot-l’y-laisse sauce demi-deuil (Sauce blanche aux truffes)

Poissons

Saint-pierre accommodé au vin de messe

Maquereau sauce Pigalle

Haddock au whisky façon « Mille sabords »

Merlan sur un lit de vermicelles « cheveux d’ange « 

Garnitures

Charlotte (pomme de terre) en robe des champs

Nouilles gratinées

Romaine avec sa vinaigrette « à l’Antique »

White Queen (tomate) et sa couronne de basilic

Desserts

 

 

Religieuse au café

Bavaroise aux framboises

Colonel

Plombière polonaise

 

***

Dans nos charmantes colonies françaises, la canne à sucre était et est toujours une ressource naturelle qui était la base de ce breuvage si agréable (mais à consommer avec modération), le rhum, cultivé par l’homme planteur. La terre de ces iles et le climat favorisant la culture de l’avocat, celui-ci est toujours omniprésent, et pas que dans les assiettes colorées, car cerné, en rafale, par des petites crevettes en culotte courte. L’importation de viande rouge étant obligée et, par conséquent, très chère dans ces iles paradisiaques, l’élevage du poulet en képi est fort répandu, même si les pruneaux tombent souvent sur la tête de nos iliens. Le poisson étant le met favori de ces iles et le maquereau - Dieu sait qu’il n’en manque pas ! - sait qu’il garde des sévices sur le sable de ces îles ensoleillées. De temps en temps, une Charlotte à peine sortie de l’enfance déboule, en robe des champs, sur le sable chaud et fait tourner la tête de ces Messieurs. Mais quand vient la nuit, il n’est pas rare qu’une religieuse, habillée de la tête aux pieds couleur café, s’attarde jusqu’au lever du jour.

***

Le planteur, dans son champ, en plein travail sous un soleil de plomb, depuis le début de la journée, est en pleine récolte. Il était fatigué mais était obligé d’exercer sa peine jusqu’en fin d’après-midi, jusqu’au coucher du soleil, comme lui avait indiqué son maître. A cette époque, il n’y avait pas d’avocat pour le défendre. De toute manière, son état d’esclave ne lui aurait pas permis. Pendant ce temps, son maître, dans la maison coloniale, discutait avec la famille Chateaubriand. Le nègre, comme il était appelé, se souvient de son arrivée en bateau, du capitaine haddock. La promesse qu’on lui avait fait à l’époque s’était évanouie dès son arrivée sur l’île. D’ailleurs, la direction entreprise par le bateau était différente au départ : il devait se rendre dans une ville romaine, en Italie plus exactement. Les premiers qui l’ont accueilli sur l’île étaient des militaires dirigés par un colonel au teint sombre.

***

Les invités se réunissaient autour du buffet. Pour commencer, le rhum coulait à flot mais, tout d’un coup, le serveur disparut, nous ‘appellerons « le planteur ». Il fallait donc que les convives se servent eux-mêmes, ce qui ne se fit pas sans quelque désordre. Tout le monde jugea le planteur, le condamnant sans avocat, il fallut donc avoir recours à une plaidoirie de crevettes pour se montrer un peu équitable. Certains firent le boudin, façon reine des pommes, n’entendant pas que le planteur puisse être excusé, d’autres lui pardonnèrent, prêts à l’envoyer auprès de Saint-Pierre, après avoir goûté le vin de messe. Pendant qu’une dénommée Charlotte, à la belle robe à fleurs, se servait généreusement des nouilles au gratin, une religieuse venue des îles, intervint et proclama « Mesdames et Messieurs, ce monsieur vous a planté pour partir avec la femme du plombier directement en Pologne..

***

J’apprécie les communards, leur courage et leur envie de changer le monde, et, plus particulièrement, Louise Michel. Elle n’avait pas besoin d’avocat, elle avait le punch pour défendre la cause. L’exilée au du monde n’a pas terni son aura bien qu’un sot l(y laissa trop longtemps. Même Saint-Pierre était de cet avis. Ces nouilles gratinées au pouvoir n’empêcheront pas qu’elle traverse l’histoire. Du colonel aux trouffions, tout le monde était d’accord pour dire que ce fut une grande dame.

***

Alors là, c’était la révolution ! Le pouvoir royal nous laissait crever. On venait des faubourgs, c’était la commune. Et moi, sur les barricades, j’étais le communard. Comme je sais parler, on m’avait proposé de parlementer. D’ailleurs, « l’Avocat » qu’on m’appelait. Mais, rien à faire, ils savaient les rafales de pruneaux que les poulets allaient nous balançaient. Bon, ça se déroulait dans le quartier de Pigalle et des maquereaux nous avaient rejoints. Mais ils étaient trop forts. On était bon comme les romaines. Un colonel et tout son régiment se sont jetés sur nous. Et Louise Michel était partie ...

***

Gaston était un coco à l’ancienne. Communard dans l’âme, il avait le portrait de Louise Michel dans sa chambrette. Il bassinait Aïcha, la jolie mauresque à qui il faisait la cour, avec des discours sur les lendemains qui chantent. Les repas de famille n’étaient pas de tout repos car son beau-frère, le mari de sa sœur Rosette, était gendarme et franchement réactionnaire. Parfois, Gaston était embarqué dans le panier à salade quand il allait aux manifs et devait faire appel à Anatole, un avocat de ses amis. Anatole était le mari de sa cousine Solange, celle-ci était bête et moche - un vrai boudin ! -. Sûrement, Anatole devait être soûl quand il avait accepté de l’épouser.

Bon, dans l’immédiat, Gaston devait aller se faire couper les cheveux car Aïcha lui avait demandé. Il alla donc chez le merlan où il tailla une bavette avec Bébert-patte-en-l’air, le maquereau de Dédée-la-Blonde, la péripatéticienne qui turfait au bas de l’immeuble.

Quand il revint, Aïcha lui fit une scène car il avait une marguerite au coin de ‘oreille. Elle était sûre que c’est parce qu’il avait croisé Charlotte, la jolie fermière qui vendait des fromages en face du merlan. Au moment où elle allait lui lancer la cocotte-minute à la figure, on sonna à la porte. C’était la plombière polonaise qui venait réparer la chasse d’eau. Gaston en profita pour s’éclipser en prétextant qu’il devait aller rendre au colonel du second, les 10 euros que celui-ci lui avait prêtés.

 

 

***

J’ai toujours admiré Courbet, peintre qui avait été moteur dans la chute de la colonne Vendôme pendant la Commune de Paris. J’ai aimé son « Origine du Monde » en dégustant un petit communard. Dans les hors d’œuvre qui me sont proposés, mon choix se porte, bien entendu, sur la mousse « Petit Navire » aux moules bretonnes, surtout avec un petit Muscadet. Ensuite, les plats. Je me serais bien laissé tenter par les mugissements de la marinade mais, finalement, j’ai opté pour le boudin, mon goût pour le sucré-salé l’a emporté. Ah ! il y a du poisson. J’aurais bien pris un petit coup de gnôle. Donc, tant pis, ce sera le whisky de ce personnage d’Hergé. Maintenant, les garnitures. Tout à l’heure, on avait des gros légumes... La dame de « L’Origine du Monde » s’appelait-elle Charlotte ? En tout cas, elle n’était pas une religieuse.

***

Cette toile, toute en couleurs, représente la volupté d’une mauresque qui nous ensorcelle de ses danses serpentines et envoûtantes. Soif !

La Méditerranée aux mille vaguelettes se trémousse pour me mener en bateau et sortir du moule : « Il était un petit Navire… ». Pas si sot ! Pas de laisse ! Libre ! Je bats des ailes, que le sot-l’y laisse. Sauce qui peut … Hic !

Chuis pas un maquereau. Je n’ai pas la p’tite gale. Et pic. Et pic encore. Hic !

Quelle nouille ! Elle est super gratinée Anor…ex… Hoc ! Eh !

C’est un peu fort de café…, Pas de derrière le comptoir, la religieuse. Plouf !

***

El diabolo vint s’assoir à ma table pour me raconter des balivernes pendant que je dégustais mon entrée. « Mais, lui disais-je, il faut arrêter de rugir. Vous n’êtes pas en deuil. Moi, je porte ma croix à cause de cette morue qui m’a prise pour son Mac alors que je ne suis qu’un capitaine au service de la Reine.  Après ce déjeuner, je vous propose de nous rendre au couvent pour y faire une prière pour conjurer le mauvais sort. »

 

Jeu 3 : Ping-pong sur le repas

Chaque joueur écrit un début de phrase du type « Un repas sans … » (ping !) et passe sa feuille à un autre joueur qui complète en écrivant une suite « c’est… ». (pong !)

Les « ping-pong » sont regroupés par thème.

Au pays de la baguette …

Un repas sans pain, c’est faire offense à la tradition française.

Un repas sans pain c’est la mort du boulanger.

Un repas sans pain c’est pas très malin.

Un repas sans pain c’est comme un repas sans vin.

In vino veritas ?

Un repas sans vin c’est comme une vigne sans raisin.

Un repas sans vin c’est triste.

Un repas sans vin c’est une bouteille à la mer.

Un repas sans coup de rouge c’est pas là que ça bouge.

Le diable est dans es détails.

Un repas sans sucre c’est plus goûteux.

Un repas sans sel c’est un repas fade.

Un repas sans sel c’est une fadette.

Un repas sans os, c’est osso buco.

Le gras c’est pas diététique, mais c’est tellement bon !

Un repas sans huile c’est comme une voiture son carburant.

Un repas sans beurre c’est un repas pauvre.

Un repas sans crème c’est un repas de régime.

Un repas sans sauce c’est comme une fleur sans pétale.

Non aux menus minimalistes !

Un repas sans entrée c’est pas le moment de se passer de dessert.

Un repas sans entrée c’est comme une sortie sans applaudissements.

Un repas sans fromage c’est comme un japonais sans appareil photographique.

Un repas sans fromage c’est comme un repas sans dessert.

Un repas sans dessert c’est un repas pas fini.

Un repas sans gâteau c’est trop triste.

La nourriture, oui, mais sans oublier les fournitures…

Un repas sans assiette c’est le moyen âge.

Un repas sans assiette c’est un pique-nique sur le pouce.

Un repas sans couverts c’est un repas découvert.

Un repas sans couteau c’est drôlement vache.

Un repas sans fourchettes c’est un repas marocain

Un repas sans chaise c’est un repas japonais.

Un repas sans table, c’est casse-gueule.

Un repas sans dessus, c’est peut-être dessous.

Attention, ça gicle !

Un repas sans serviette c’est des taches garanties

Un repas sans serviette c’est le menu sur la chemise.

Un repas sans nappe c’est une tache assurée.

Sons et lumières…

Un repas sans télé c’est la tranquillité.

Un repas sans télé c’est avec le portable I-Phone

Un repas sans musique c’est un repas en silence.

Un repas sans lumière c’est sans chandelles ?!

On peut manger de tout mais pas avec n’importe qui …

Un repas sans invités c’est reposant.

Un repas sans mon chéri c’est reposant.

Un repas sans chien sous la table, c’est très bien.

Un repas seul c’est Tata Marie

Un repas sans personne c’est juste une ration de survie.

Un repas sans Marielle c’est un repas sans saveur.

Un repas sans amis c’est un jour sans pain.

Être ou ne pas être ?

Un repas sans joie c’est comme de marcher au pas de l’oie.

Un repas sans appétit c’est comme une fête sans rire.

Un repas sans manger c’est absurde.

Un repas sans rien c’est le néant.

 

Conclusion : Poisson d’avril pour le CA de Loisirs et Culture.

Conclusion : Poisson d’avril pour le CA de Loisirs et Culture.

Afin de maintenir la bonne vieille tradition du poisson d’avril, quoiqu’avec un peu de retard , faire une proposition abracadabrantesque au CA de Loisirs et Culture : nouvelle activité, manifestation …

Proposer un cours de coupeur de cheveux en quatre. Le tout est de trouver le prof.

Proposer un atelier de plongée sous-marine pour explorer le fond des Etangs du Parc. Nous pourrions faire un partenariat avec Décathlon pour louer les combis et Maryvonne ouvrirait les portes du camping chaque jeudi soir car, en soirée, c’est mieux pour voir la faune aquatique.

Ouvrir un atelier de cuisine vegan sans légumes et sans fruits.

Activité de la saison 2024-2025 : spectacle de la maison de retraite, danse, chant, activités diverses ; couture, tricot …

Chaque activité commence par un apéro, mise en bouche pour une mise enforme optimale des exercices.

Avant chaque début de séance du Conseil d’Administration de L&C, chaque membre commence une histoire, le membre suivant reprend l’histoire, en ajoutant des mots qui riment, mais avec des propos mignons et coquins, non vulgaires, tout en restant dans la correction et l’humour, sinon le membre qui sèche sera recalé.

Ah, ces jeunes lapins de Garennes, centre de loisirs et de culture. Mais la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. Mais comment mettre de la confiture de chaque côté de la biscotte ? C’est tout le secret de pouvoir s’associer : AG ou moins AG, se retrouver, s’étonner.

Le Conseil d’Administration de Loisirs et Culture aurait pu avoir lieu le jour de la Saint Patrick. Le président aurait alors demandé que nous tous et nous toutes venions en kilt, que toutes les résolutions proposées le soient en musique - au choix, irlandaise, écossaise ou bretonne – ; en seraient dispensés les atones, les aphones, les sourds, les sourdes, les muets, les muettes et le président es-qualité. En suite de quoi, on pourrait trinquer au whisky et goûter au haggis (la panse de brebis farcie, plat emblématique de l’Ecosse).

Proposer un atelier cinéma centré sur la réalisation de films de style bergmanien, en langue suédoise, évidemment.

Organiser un festival de photos d’objets intimes « à l’ancienne » tels que bidets, pots de chambre, caleçons et autres culottes fendues.

Atelier du 11 mai 2024 sur le thème de la forêt

Mise en jambes : je suis du bois ...

Chaque joueur écrit 5 propositions courtes commençant par « Je suis du bois… » et développer en quelques phrases l’une des propositions qu’un autre participant a choisie.

CONTRIBUTIONS


  •  

Jeu 1 : Rime généalogique

Chaque joueur se voit « offrir » par les autres un mot qui rime avec son prénom. Il doit écrire un texte, contenant ce mot, qui parle de l’un de ses ancêtres (réel ou imaginaire …).

 

Contributions (le mot « offert » est souligné) :

 

Écrire, ne pas que jacasser. Tout Normand cauchois parle, parle, pour ne pas se dévoiler. Sur les traces de Guy de Maupassant, ma famille fait des recherches généalogiques – lieux, dates, etc. – mais cela reste non vérifiable. Pourtant, de génération en génération, nous écrivons naturellement, jacassons sur le papier en quelque sorte.

 

Mon ancêtre Richard Cœur de Lion était une personne qui avait une franchise. Et je suis fier d’être son descendant. Je porte en moi, avec prudence bien entendu, son caractère car nous ne sommes plus à la même époque, et cela peu quelquefois vexer. J’appelle cela de la diplomatie.

 

A une époque très lointaine, vivait une grande famille, au milieu des bois parsemés de jolies fleurs. L’aînée se prénommait Pimprenelle, la seconde Anémone, la troisième Jacinthe, la quatrième Rose et, enfin, la petite dernière Capucine. Pourquoi ce prénom ? L’histoire fut relatée de siècle en siècle : il paraîtrait que la maman dut accoucher seule au milieu des bois, à même le sol, parmi les capucines écloses au lever du jour. Belle histoire, s’il en est.

 

Que t’es triste Venise au temps des amours mortes ! Triste parce que mes ancêtres ne t’ont jamais connue. Triste parce que tu n’as pas connu ces Normands descendant sans doute des Vikings qui n’ont jamais fait le voyage jusqu’à toi. Dommage.

 

Mon ancêtre Bréas était paysan dans les rudes montagnes d’Auvergne. Pour arrondir ses revenus, il profitait de l’hiver pour fabriquer des clous. Un jour, à 20 ans, il a croisé une charmante brunette, qui lui a tourné la tête. Alors, le soir, après avoir rentré les vaches, il allait sous sa fenêtre chanter « Ravenelle, ravenelle, tu es la plus belle ! » et elle lui répondait « Giroflée, girofla, tu es un chic gars ». Ils se marièrent et eurent plein de petits auvergnats.

 

J’aimais mon ancêtre Truc qui me parlait de sa vie passée, lorsqu’il fabriquait des objets avec un peu n’importe quoi. Sa vieille mamie Truc fut merveilleuse et comblée lorsqu’’arriva la naissance de papa truc. La famille Truc, à jamais son sang circule dans mes veines.

 

Je n’ai pas eu le bonheur de connaître le père de mon père, mon grand-père, Amédée, parti trop tôt après la Grande Guerre, après une longue captivité en Allemagne. Alors, quand j’interrogeais mon papa sur ce qu’était ce grand-père, il me le présentait commune sorte de Père Noël, et je m’imaginais être un elfe, un petit elfe à son service pour préparer les colis du grand soir.

 

Je me souviens de l’atmosphère d’un jour de juillet, quand j’avais 6 ans, lors d’un voyage en car à Houlgate avec ma grand-mère, au bord de la mer, et de l’achat de mon premier maillot de bain.

 

C’est mon grand-père Camille qui a actionné le déclic de son fusil au premier bruit suspect. On habitait en Sologne et il tirait sur tout ce qui bougeait.

 

Mon ancêtre gallois s’appelait, en fait, Mac Dohn. Mais il a belgétudié son nom. Ça tombait bien, quand il a quitté la Belgique et est arrivé en France, il a lancé un jeu nouveau, la belote. Il fallait donner 32 cartes et quand quelqu’un se trompait, il criait « Maldonne ! ». Le nom lui est resté.

Jeu 2 : Les Nains

Début 2018, la Dépêche d’Évreux a publié un petit article avec ce titre « Dans l'Eure, les nains de jardin envahissent la forêt de Conches-en-Ouche ! »

 

Les joueurs doivent écrire le point de vue sur cette nouvelle de plusieurs protagonistes : un gérant de jardinerie, un nain, un animal de la forêt, un(e) randonneu.r.se, un(e) cueilleu.r.se de champignons, un représentant du Front de Libération des Nains, un/une père/mère de famille.

 

Un gérant de jardinerie :

  • « Encore un blogueur qui a lancé une pétition pour sauver les nains de jardins ! »

  • « Une annexe de la jardinerie »

  • « Ça peut faire avancer les affaires si le Département donne une subvention au nain-maire »

  • « C’est une aubaine pour moi, je n’ai jamais vendu autant de nains de jardin depuis qu’ils ont envahi la forêt de Conches en Ouche. »

  • S’enthousiasme et se frotte les mains en prévision des recettes que cet article pourrait engendrer.

  • « Nous avons été dévalisés. »

  • « Chouette ! Je renouvelle mon stock, cela se vend bien. »

  • « Jack pot ! »

  • « Je vais pouvoir liquider mon stock, tout le monde en voudra. »

  • « Y avait un prix pour l’achat groupé de 7 nains. »

 

Un nain :

  • « Enfin, la liberté retrouvée ! »

  • « Bravo, on va me laisser vivre ! ».

  • Se réjouit et décide de jouer à la marelle avec les copains.

  • « C’est la fiesta familiale, ce soir »

  • « La forêt, ça nous change de l’étagère. »

  • « Ceux de Fort Boyard, ils sont où ? »

  • S’amuse de ses petits copains.

  • « Ces nains de forêt, c’est des sauvages. Moi, je préfère le gazon. « 

  • « C’est une honte, je n’ai plus de famille depuis qu’ils envahissent la forêt. » 

 

Un animal de la forêt :

  • Un singe trouvant des nains de jardin dans un camion, les installe dans la forêt.

  • Culbute les nains pour voir leur réaction.

  • « Ils ne sortent que la nuit, avec des feux follets.  »

  • Un mulot se dit « Pauvres hommes ! Ça ne s’arrange pas chez les humains. »

  • « Encore des immigrés clandestins ! »

  • « On n’est plus chez soi. »

  • Un sanglier pense « Groink ! Tout ça, c’est trop propre, ça m’inspire pas. On va se faire engueuler si on se roule sur la place. »

  • « Difficile, maintenant, d’être tranquille depuis qu’ils envahissent la forêt. » 

  • « Comme si les chasseurs ne suffisaient pas à nous pourrir la vie. »

 

randonneu.r.se

  • Chuta, une nuit sans lune, et jura que l’on ne l’y reprendrait plus.

  • « Attention les pieds, chute en prévision. »

  • Est ravi de ces décorations.

  • « Que de monde maintenant dans cette forêt. »

  • « Oh, y a trop de monde. »

  • « C’est bien la peine de marcher en forêt si c’est pour se croire dans un lotissement. » 

  • « C’est aussi moche que dans un jardin. »

  • « Finis les plastiques recyclables. »

  • « Je ne sais plus où mettre les pieds. »

 

Un(e) cueilleu.r.se de champignons :

  • Porta plainte car tous ses trésors furent écrasés par les petits pieds des nains.

  • « J’espère qu’à cet endroit, il n’y avait pas de champignons. »

  • « Bon, il va falloir aller voir ailleurs. « 

  • « Le pharmacien, il connaît pas les amanites en plastique. »  

  • S’agace.

  • « Il va bientôt y avoir plus de nains que de champignons. »

  • « Faudra me désigner le coin pour les trouver. » 

  • « J’ai failli en cueillir un avant de réaliser que c’était un nain. » 

  • « Ils sont moins loin à se baisser pour cueillir les champignons. » 

 

Un représentant du Front de Libération des Nains :

  • « En avant, debout, debout, c’est la lutte finale. Levez-vous et, demain, vous serez grands ! »

  • « suffit ! » dit-il « arrêtons le massacre, laissons nous vivre à Conche en Ouche et ailleurs. »

  • « Vive la libération des nains de jardin, halte à la discrimination ! »

  • « Préparons le prochain Gouvernement »

  • « Ce n’est que le début, la prochaine cible c’est d’investir la forêt de Rambouillet. »

  • « Un nain, deux tu l’auras.»

  • Fatigué de voir les nains enfermés dans les jardineries, les a libérés.

  • « Les nains, c’est pour le jardin, pas pour les bois. » 

  • Repère les nains à la nuit tombée pour venir les chercher dans les jardins.

  • « Finis les virées nocturnes. »

 

Un/une père/mère de famille :

  • Joua à 7 moutons, non à 7 nains, avec ses enfants et écrivit au journal pour que l’occasion se représentât.

  • « Les enfants étaient ravis. »

  • Se réjouit car leurs enfants s’ébahissent devant.

  • Un décor, sans doute, pour faire plaisir à ses enfants.

  • « Contrairement aux enfants, ils ne jouent pas à cache-cache »

  • « Enfin ! J’arrive à emmener mon fils en forêt, ça lui rappelle son jeu vidéo préféré. « 

  • « Je préfère la nature aux nains en plastique. »

  • « Les enfants, si vous n’êtes pas sages, vous serez changés en statues, comme eux. »

  • « Tu vois, eux ils sont aussi nombreux, comme à l’école, mais ils ne grandissent pas. »

Jeu 3 : Histoire en pictogrammes


Écrire un texte / une histoire à partir d’une planche contenant différents pictogrammes. Chaque élément représenté par un pictogramme doit être mentionné dans l’ordre où les dessins sont organisés.

Image

J’avais rendez-vous avec Don Quichotte. Il m’a posé un lapin. Poisson d’avril ! Allez, on se met à table avec le magicien d’Oz. Il nous faut du bonheur avec un brin de muguet sur lequel on verra une toute petite bête à bon Dieu. Ah ! Chouette ! Derrière chez moi, il y a un petit bois et une chute d’eau dans laquelle elle se baignait. Un cerf la regardait. Elle se vêtit de feuilles. La nuit tomba et la lanterne fut nécessaire pour l’elfe car le clair de lune ne suffisait pas. L’elfe revint et papillonna autour de l’écureuil pour lui croquer ses noisettes.

 

Les ailes de ce joli moulin tournoyaient gentiment alors que l’épouvantail effrayait le lapin tapi au bord d’une cascade débordant de poissons-chats. Profitant du clair de lune, la chouette, à l’abri de la forêt tapissée de muguet et de feuilles, donna l’alerte au chevreuil, à l’écureuil et - pourquoi pas ? – au papillon et à la coccinelle. Heureusement, la Fée Clochette veillait à l’aide de la lanterne magique, et épargnait tout ce petit monde du passage par le dolmen.

 

Près d’un moulin à vent, s’ennuyait un épouvantail. Il a la visite d’un lapin, qui gîte sous un dolmen, à Carnac, et boit dans l’étang où nage une grosse carpe. La forêt est proche avec ses grands arbres où nichent hiboux, coccinelles, cerfs… Du muguet embaume près de la cascade. Une fée sur un champignon tient une lanterne. Sur une feuille, se pose un papillon, agacé par un écureuil, au clair de lune dans un ciel étoilé.

 

Au pied du moulin, un petit lapin sortait de son terrier tandis qu’une carpe frayait dans le petit cours d’eau d’à côté. Pas besoin d’être expert pour deviner que ce que certains désignent comme un menhir n’est autre qu’un magnifique dolmen, celui de Cauria en Corse du sud. L’épouvantail, planté dans le champ, nous confirme que le sirocco souffle son air chaud. Les feuilles des arbres nous le confirment. Pauvre hibou qui cherche la fraîcheur. Pourtant, nous ne sommes qu’en mai et, ici, le muguet ne pousse pas. Pas de chance, donc, car pas de porte-bonheur. Ah, si, il y a quand même la coccinelle. Oh, un petit cerf sort de sa tanière pour cueillir les feuilles naissantes des arbustes. Il serait sûrement intéressant de revenir à la nuit tombée, muni d’une lanterne, au clair de lune, à la recherche de la fée clochette jonchée sur un champignon. Pour l’heure, un papillon nous confirme que le beau temps va perdurer, pour le plus grand plaisir du petit écureuil, et le notre aussi.

 

En sortant de mon moulin, j’aperçus un lapin, qui se mit à courir en apercevant l’épouvantail. Au loin, sous le dolmen, une petite rivière allait se frayer un chemin dans les bois, où un brin de muguet attirait l’œil du poisson. Une coccinelle se posa sur le bois du cerf, où trônait déjà une chouette. La cascade au clair de lune attirait un papillon sur une feuille, où se reposait la fée clochette près de sa lanterne qui éclairait un magnifique écureuil en train de terminer un fameux festin.

 

Sur les plaines du Nord, parsemées de moulins et d’épouvantails, autour desquels les lapins s’égayaient, des arbres majestueux, habités par un hibou, se dressaient fièrement. Sous un dolmen planté là, la trace archéologique d’un dauphin subsistait. C’était le printemps et, tandis que le muguet exhalait sa senteur si reconnaissable, notre amie la coccinelle jouait avec une feuille tombée près de la cascade. Quant à notre ami l’écureuil, il jouait avec un beau papillon. La forêt étant proche, on pouvait apercevoir un splendide cerf, observé au clair de lune par une fée, qui s’était posée là avec sa lanterne, la lune n’étant pas très généreuse ce soir-là.

 

 

Dans une plaine, un moulin tournant grâce auvent, écrasait le lé pour faire la faine. Au loin, un lapin tournait autour d’un épouvantail. Assis sur une meule de foin, pour le déjeuner, des paysans, après une matinée bien emplie mangeaient du pain et du poisson, protégés du soleil par un dolmen. Ils parlaient et pensaient qu’il fallait acheter du muguet demain, pour le 1er mai. Quelques coccinelles volaient de part et d’autre. Vu le temps, au loin, une chouette hululait dans la forêt, à côté d’un champ de pommiers. Le bruit de l’eau faisait une musique apaisante. Un cerf frottait ses bois sur un arbre qui, dans le mouvement, perdait se feuilles. Il y aura besoin de lumière pour la nuit qui va arriver. Et les elfes se réveilleront sous la lune jusqu’au matin. Alors, les papillons voleront et les écureuils monteront aux arbres.

 

Le meunier, son lapin et son poisson rouge quittèrent le dolmen pour la ville. Nullement effarouchés par l’épouvantail, ils traversèrent le sombre petit bois, après avoir cueilli un brin de muguet colonisé par une coccinelle. Le hibou mécontent les envoya dans la cascade mais le cerf les remis sur le bon chemin : « Prenez ma lanterne et ces feuilles et peut-être rencontrerez-vous la Fée Clochette ». Au bout de la nuit et du voyage, la lune tira sa révérence. Les papillons, les écureuils annonçaient les premiers jardins de la ville.

 

Un lapin se promenait près d’un moulin. Il s’assit à l’ombre d’un épouvantail qui lui tint e langage : « Gentil lapin, j’ai été transformé en épouvantail car j’ai péché une carpe qui avait connu les gaulois. Et cela a fâché l’esprit de la forêt. Peux-tu aller plaider ma cause ? ». Le lapin va vers la forêt. Au pied d’un brin de muguet, une coccinelle lui indique le chemin pour trouver la fée des bois. Il continue et entend « Hou ! Hou ! », c’est la chouette qui l’appelle vers une jolie cascade où un cerf est en train de s’abreuver. Le lapin saute sur un tas de feuilles sous lequel il y a une vieille lanterne, qu’il caresse de ses oreilles. La fée du bois apparaît et lui demande ce qu’il veut. Le lapin raconte l’histoire de l’épouvantail. La fée accepte de transformer l’épouvantail en papillon, il pourra voler en liberté mais mourra quand la lune se couchera. Quant au lapin, il décide de rester dans la forêt et de vivre avec ses amis les écureuils.

 

Le moulin c’est pas de la galette et le lapin c’est agile de Montmartre. Et c’est ton époux, éventail, même pas peur. Comme un poisson dans l’eau. Au Japon ? Non, en Bretagne. Ah ! Tu en connais un dolmen ! Non, non, un menhir. Tu entends tintinnabuler ? Tiens, tu as vu un CocciMarket ? Ça coule de source et on peut faire des cascades. Tu es dure de la feuille. Éclaire ma lanterne. Tu es toujours dans la lune même si tu ne manques pas z’ailes de papillon. Mais où sont donc mes noisettes ma petite Fée Clochette ? C’est tout à fait de con-cerf.

 

Atelier du 15 juin 2024 Hommage à Bernard Pivot

Mise en jambes : LES MOTS DE MA VIE

 

En 2011, Bernard Pivot a publié « Les mots de ma vie ». Cet amoureux des mots a choisi de se raconter par un dictionnaire très personnel, où il fait un autoportrait mosaïque où se mêlent mots autobiographiques, mots intimes, mots professionnels, mots littéraires, mots gourmands…

En reprenant la démarche de B. Pivot, chaque joueur écrit 10 mots qui ont compté, l’ont accompagné, parlent de sa vie…. Puis il écrit un texte, développant l’un de ces mots qui a été choisi, parmi les 10, par un autre joueur.

Contributions



 

Jeu 1 : Questionnaire de B. Pivot.

Bernard Pivot avait mis au point sa version personnelle du « portrait chinois » qu’il administrait systématiquement à ses invités à la fin de l’émission « Bouillon de culture ».

  • Votre mot préféré :

  • Le mot que vous détestez :

  • Votre drogue favorite :

  • Le son, le bruit que vous aimez :

  • Le son, le bruit que vous détestez :

  • Votre juron, gros mot ou blasphème favori :

  • Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque :

  • Le métier que vous n’auriez pas aimé faire :

  • Plante arbre ou animal dans lequel vous aimeriez être réincarné :

  • Si Dieu existe qu’aimeriez-vous après votre mort l’entendre vous dire :

Chaque joueur répond au questionnaire « Pivot » puis écrit un texte où il se raconte, une histoire dont il est le protagoniste, mettant en scène les réponses du questionnaire.

 
CONTRIBUTIONS

 

Jeu 2 : Oh Là Là ! sauvons les expressions en péril.

L’un des « mots de ma vie » est « Oh Là Là ! ». Pivot remarque que cette interjection peut être prononcée avec toute une gamme de sentiments : surprise, colère, anxiété, joie, lassitude, incrédulité… C’est pourquoi il a choisi de titrer un petit livre rassemblant des chroniques » « La vie Oh Là Là ! ».

Il a, par ailleurs publié un livre intitulé « 100 expressions à sauver » dans lequel il fait la part belle à 100 expressions dont l’usage tend à se perdre, avant qu’elles ne soient complètement tombées en désuétude et oubliées !

Chaque joueur doit écrire un texte qui commence par « Oh Là Là ! » (avec la tonalité de son choix) et inclut le plus d’expressions à sauver possible.

CONTRIBUTIONS

Jeu 3 : Apostrophes imaginatives.

 

« Apostrophe » a deux sens : 1) le signe marquant l’élision d’une voyelle. 2) Figure de rhétorique par laquelle un orateur interpelle une personne ou une chose. B.Pivot a appelé son émission littéraire « Apostrophes », au pluriel, parce que le mot relevait autant de l’écriture, du livre, que de la conversation, du débat.

Une apostrophe n’est pas forcément amène, elle peut viser à « donner son paquet » (l’une des 100 expressions à sauver !) ce qui explique peut-être que Pivot ait inclus dans son questionnaire, la question sur le juron, gros mot ou blasphème favori.

On peut être créatif dans le choix des jurons et invectives, le capitaine Haddock est une référence fameuse en la matière.

La proposition est d’inventer quelques apostrophes inédites, en s’inspirant des « trucs » du capitaine Haddock, par exemple, le principe des « combinaisons bizarres », l’utilisation de mots rares, l’assortiment avec des préfixes ou suffixes amusants.

CONTRIBUTIONS

CONTRIBUTIONS A LA MISE EN JAMBES

Contributions :

Différence : Le fait d’avoir une mauvaise vue m’a très tôt sensibilisée au thème de la différence. J’ai fait mes études et, ensuite, travaillé dans des milieux « normaux ». Trouver la bonne position n’a pas été facile mais, avec le recul, ma conviction est que la différence est une richesse. A soi, comme aux autres, elle apporte un autre angle de vue et, ainsi, enrichit la compréhension du monde. S’’il y a, pour moi, une conviction essentielle, c’est que la variété et la diversité sont l’essence même de la vie. Le bien vire ensemble, c’est vivre avec nos différences en bonne intelligence. Et, de quelque différence qu’il s’agisse, sociale, ethnique, sexuelle, peu importe… Mais je contemple le monde actuel avec quelque mélancolie car il ne donne guère cet exemple.

Emotion : Les émotions, c’est ce qui me fait vivre. Elles vont et viennent, et me traversent à chaque instant. Elles m’indiquent le chemin et me donnent des indices pour avancer. Elles sont les fruits de mon âme. Si je sais les accepter et les écouter, elles m’animent. Les émotions sont le propre de l’Homme. C’est la source et le breuvage de mon existence. Positives ou négatives, elles m’apportent, me nourrissent, et me donnent un enseignement.

Empathie : Ce mot est si beau. Alors, pourquoi ses deux dernières syllabes font-elles penser à pâté ? Ça rappelle aussi sympathie. Oui, c’est cela, ça doit être de la même famille qu’empathie. L’empathie ne se résume pas à une seule personne. S’il y a de l’empathie c’est qu’on est forcément au moins deux. Et « em », E M, vers sans doute, comme « en », « emporter » ou « emmener ». Alors, pourquoi ce mot si lourd à prononcer : em-pa-thie. C’est inné, on l’a ou on ne l’a pas.

Penser : Cogito ergo sum. C’est la base incontournable de l’être humain. Le terme générique « Homme » est trop genré, c’est pourquoi, j’ai mis « être humain ». Qui ne pense pas est vide, on pourrait dire une coquille vide. Ne pas penser ? Je ne pense à rien. Mais rien, c’est quoi ? C’est déjà quelque chose. C’est comme quand on ne fait rien, on fait déjà quelque chose, ne serait-ce que penser qu’on ne fait rien. Il y a ceux dont on dit qu’ils sont des fainéants - fait néant, qui ne fait rien. Et puis, rien, on parle beaucoup de petits riens mais jamais d petites choses. Ah ! Faudra que j’y pense.

Respect : Comment définir le mot « respect ». ? Chaque personne peut avoir une définition différente. Moi, à ce sujet, j’ai été élevé par mes parents d’une manière à respecter les autres, même s’ils sont différents, au travers de leur culture, en cherchant à les écouter, et considérer qu’ils sont uniques, les comprendre. Et, pour ceux qui ne me respectent pas, sans doute est-il difficile d’accepter. Mais en cherchant un peu, on peut comprendre les raisons et réussir à les faire changer.

Sagesse : Quand j’étais petit, être sage comme une image, c’était un peu le Saint Graal pour tout instituteur. Il y avait aussi les bons points, sorte d’étapes pour l’atteindre. Alors, je n’ai pas encore tout à fait atteint l’âge d’être un grand sage. Il me semble que cette représentation est bien éloignée de celle de l’enfance, que, loin d’être une icône, le sage est en action puissante et permanente de réflexion. Donc, loin d’être statique.

Vague : Besoin d’être sur un rivage, avec quelques remous qui se renouvellent sans cesse. En quelque sorte, l’écume des jours et quelques embruns qui m’émoustillent. Vite ! Du soleil à l’horizon pour que ce ne soit pas du vague à l’âme. Mais, sans doute, par manque de précision, cela reste très vague.

Vélo : Occasion de méditation, je le pratique surtout en solitaire, me confronte à moi-même, passe en revue les problèmes du jour ou de la semaine, me félicite d’avoir bien monté cette côte pourtant ardue. Je l’aime au petit matin, les jours d’été, lorsque les lièvres sortent des champs pour se réchauffer sur le bitume frappé par le soleil, dans les sous-bois, lorsqu’on y croise des sangliers, sous la pluie, et aussi quand il gèle. Sur mon vélo, je suis heureux.

Voyages : Les voyages forment la jeunesse. Il est agréable de découvrir des pays lointains, des populations et superbes paysages, à condition de s’intéresser à la vie et aux conditions humaines des autres, de visiter et non d’aller très loin pour farnienter sur une plage. Il est agréable aussi de voyager autour de chez soi en marchant, et d’apprécier la France avec ses multiples régions évoquées. Mais le plus important est notre voyage intérieur, savoir s’apprécier, mieux se connaître.

contribution au jeu N°1

Les mots préférés, les sons préférés, les jurons favoris sont en vert, les mots détestés, les sons détestés, les métiers qu’on aurait pas aimé avoir sont en rouge, les drogues favorites sont en violet, les hommes ou femmes pour un billet de banque, les animaux ou plantes pour une réincarnation, les mots d’accueil de Dieu (s’il existe) sont en bleu.

***

Bienvenue ! Ici, rien n’est interdit sauf ce qui peut faire offense aux habitants de cette maison, en particulier, au chat. Nous allons prendre un ponch, pour faire mieux connaissance. « In vino veritas » dit-on. On peut le dire aussi de ce rhum si subtil qui a illuminé ma vie, celui de la distillerie Bologne. Le chat viendra sur vos genoux, dont il a repéré qu’ils sont accueillants, et il vous en remerciera d’un apaisant ronron. Regardez-le, un sybarite avant tout soucieux de son confort. Être lui dans une vie future, ce serait le bonheur.

***

Quoi de plus apaisant que l’observation d’un charme. Ton vert, ta forme conique, ton élégance, … Tu admirablement bien ton nom. A tel point que l’on ne pourra jamais prendre ton bois pour en faire des feuilles de livre. Marianne, notre Marianne, serait en colère si le délicieux son du vent dans tes jolis feuilles était remplacé par le son du canon. Eh oui ! La guerre est si proche, parfois – saperlipopette ! – et les médecins sont dépassés par les évènements jusqu’au point de constater le pire. Mais si Dieu existe, il pourra dire à toutes les âmes honnêtes « Tu as fait de ton mieux. ».

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Je suis en train de manger du chocolat, assise au pied d’un arbre, un papillon vient à passer. Il me murmure « Merci d’être née ». J’entends au lion une musique, l’handpan, qui me fait m’éveiller Chocolat en musique et visite du papillon me procurent de la joie, contrairement au mot « nul » qui m’amène de la tristesse et me blesse, et m’amène chez le médecin de l’âme, ou alors manger des macarons avec Brigitte Macron.

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La création n’est pas due au hasard. Prenons le cas de la musique en fonction de nos émotions. J’aime écouter, jouer ou créer une musique qui fait ressortir mes sentiments. Et même le bruit du vent peut avoir un sens. Le tonnerre peut faire penser à un coup de canon au nom de Dieu. Un philosophe, tel que Spinoza, sur un billet de banque serait bienvenu. La philosophie permettrait de comprendre le monde différemment. Sans doute, les militaires auraient-ils moins de sens. Si je volais comme un oiseau, je verrais le monde dans son ensemble. Le jour de ma mort, si Dieu me reçoit, j’aimerais qu’il me demande « Es-tu satisfait ? » et moi de lui dire « Et vous, Dieu, es-tu satisfait de moi ? ».

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Brel chantait « Quand on n’a que l’amour ». Pour lui, comme pour tant d’autres, la haine était à bannir. Je ne sais pas s’il se droguait mais moi, oui, en écoutant Bach ou le chant des oiseaux, sauf quand le bruit d’une voiture couvre ce champ. Ah putain ! laissez les chanter ! En me demandant quel métier je n’aurais pas aimé faire… Eh bien ! Banquier ! Quoique… dessiner un billet de banque avec le portrait d’Olympe de Gouges, je ne dis pas. Je ne crois pas en la réincarnation mais au cas où ce serait … - Pascal a écrit un pari là-dessus - le vent, je me réincarnerais dans le vent. Aller partout, Ah oui, une brise, une tempête … toutes les humeurs sont permises pour le vent. Dieu ? Bon, il me dirait « Vous voyez bien, j’existe » et moi je répondrais « Non, je ne vois rien ».

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Bienvenue dans ce nouveau monde, je t’accueille. Déguste cette coupe de fruits suaves, en écoutant Elton John. Ah zut ! Un chien aboie, jalousant cette quiétude. Je salue Marie Curie, tourne le dos à un contrôleur des impôts, et m’assieds sous un chêne pour caresser un chat, avant de retrouver mes ancêtres disparus.

***

J’aime les mots et suis bien incapable d’en choisir un parmi les autres. Alors, je vais faire le coup du café gourmand et je vais choisir « dictionnaire » qui me permet de les prendre tous. À l’inverse je suis en mal d’en détester un. Tant qu’à désigner un mal-aimé, je prendrai « uniforme », j’aime trop la différence pour goûter l’uniformité. C’est pourquoi j’abhorre les bruits de bottes des dictatures qui imposent des prêts à penser. S’il y a une chose plus précieuse que toutes, c’est le droit de penser par soi-même, ce qu’a si remarquablement défendu Voltaire qui aurait bien mérité un billet de banque. C’est aussi en raison de ce goût pour l’indépendance et la liberté que j’aime tant les chats et que j’adorerais être chat dans une vie future. Ma différence, j’aime la cultiver par l’usage de mots surprenants, y compris pour les jurons. Ainsi, au simple « merde », je préfère un « mierdum mierdarum », voire un « fichtre diantre », par fidélité à Hubert de la Pâte Feuilletée, dit « double scalp », héros de Oumpapah, BD trop méconnue du regretté Goscinny. Aussi, Imaginer faire de la vente par téléphone en répétant la même chose, toute la journée, serait pour moi le pire des cauchemars. Les poèmes subliment les mots, les vins et spiritueux élaborés avec amour subliment les parfums et les saveurs. C’est pourquoi je les aime tant. Quand je respire un rhum agricole, en fermant les yeux, je vois les cannes bousculées par l’alizé, et j’entends au loin la mer, bruit délicieux et apaisant s’il en est. A ma dernière heure, j’aimerais boire un verre de vin de Chinon. Peut-être qu’après le grand saut, je serai face à Dieu qui me dira « Surprise ! J’existe ! Tu as perdu ton pari. Allez, sans rancune, ne pas croire en moi, au moins, t’auras évité de dire des sornettes en mon nom. »

***

Chut ! Un bruit de cascade. Hmmm ! « Il est quelle heure ? » Du vent, c’est l’air du temps. Au fait, pour les temps qui courent, c’est nul. Des politiciens ! L’argent me glisse entre les doigts. Regarde ! Il est liquide, il y a un portrait de la petite sirène. Bon Dieu, reste-t-il de la place ? Pour un petit fennec, avec de grandes oreilles. T T’es t’y pas couillon, tout de même !

CONTRIBUTIONS AU JEU N° 2

(les expressions tirées des 100 expressions à sauver sont soulignées) :

Oh là là ! Doucement les basses ! T’es pas d’accord avec ce que dit Fernand. Eh ben, laisse pisser le mérinos. Pourquoi tu cherches à lui rabattre son caquet ? D’accord, il y va un peu fort de café avec sa théorie à la mords-moi-le doigt, qui sent le fagot. Il yoyotte de la touffe et, en plus, il est dans les vignes du seigneur. Et après ? C’est son côté paysan du Danube. Il ne changera pas. Qu’il aille se faire lanlère.

***

Oh là là ! C’est la fin des haricots. Entre les gens qui pètent dans la soie et les gens qui ont un panier percé, croire à la semaine des quatre jeudis et se faire bourrer le mou, un coup de Trafalgar se prépare. Et cela me fait sortir de mes gonds. Nos dirigeants ou nos ??? changent de crèmerie comme bon leur semble. Doit-on avoir les grelots ? Vont-ils manger la grenouille ? A vous d’imaginer …

***

Oh là là ! Hop ! En route mauvaise troupe ! Nous allons en baver des ronds de chapeau… A moins de prendre la clé des champs. Crotte de bique ! Et p’têt’ben, être dans les vignes du seigneur. C’est parti mon kiki ! Blague à part, Jean François, on prend celui de droite ou celui de gauche ? La randonnée …

***

Oh là là ! Doucement les basses ! Vous êtes méchants comme la gale. Et patati, et patata ! Vous vous entendez comme larrons en foire pour vous monter le bourrichon et vous me faites sortir de mes gonds, à vous entendre. Vous avez la tête un peu près du bonnet, Messieurs. Allez plutôt courir le guilledou, ça vous fera le plus grand bien.

***

Oh là là ! Une fille de joie tailla une bavette à un type sapé comme un milord. Il se montèrent le bourrichon, s’entendirent comme larrons en foire, pétèrent dans la soie … Des paniers percés. Après avoir mangé la grenouille, et étant dans les vignes du seigneur, il se lavèrent la tête. Après avoir eu le béguin, le type en a eu sa claque et a pris la clé des champs En route, mauvaise troupe ! C’est la fin des haricots.

***

Oh là là ! Alfred avait une terrible gueule de bois. La veille il avait fini la nuit en étant dans les vignes du Seigneur. Il avait commencé la soirée, avec Dédé, avec qui ils s’entendaient comme larrons en foire, au bistrot de l’Église. Mais le patron, le gros René, lui avait parlé du pays parce que, pour payer son petit blanc, il avait peau de balle et ballet de crin. C’est qu’Alfred avait mangé la grenouille pour faire des cadeaux à la petite Arlette qui persistait à faire la sainte-nitouche. Il avait un vrai béguin et il lui aurait bien proposé la botte mais - des clous ! - jamais elle ne passerait à la casserole. Il ne gagnerait qu’à se faire laver la tête. Bref, Alfred et Dédé, las des « Et patati et patata » de ce gros René, bouché à l’émeri, avaient changé de crèmerie. Et - c’est parti mon kiki ! - ils avaient fait tous les bistrots de la ville, en se moquant du tiers comme du quart de laisser une ardoise partout. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à compter ses abattis avant qu’on lui fasse une conduite de Grenoble.

***

Oh là là ! Cette pauvre fille de joie, qui n’était pas une flèche, était maigre comme un coup de trique et fagotée come l’as de pique. Et, entre nous soit dit, elle était méchante comme la gale et affreusement soupe au lait. Bref, elle, qui passait à la casserole du petit matin au petit matin suivant, se montait le bourrichon quant à savoir où cacher ses économies. Mais, étant donné qu’elle était un vrai panier percé, ses sous diminuaient à vue d’œil. La pauvre fille avait des rêves et souhaitait ardemment changer de crèmerie, en prenant la clé des champs. Mais comment faire ? Elle avait bien le béguin pour un client, sapé comme un milord, mais celui-ci, malgré sa bonne mine, n’avait cure d’une catin. Et pour la faire rêver, il lui racontait des salades. Et patati, et patata ! Au bout du compte, après lui avoir bourré le mou à la nénette, toujours bouchée à l’émeri, elle continua à peigner la girafe jusqu’à la fin de sa vie, la pauvre fillette.

***

Oh là là ! Quand j’étais jeune, j’allais courir le guilledou. Même que je me montais le bourrichon en me croyant irrésistible. J’en tenais une de ces couches ! Je croyais qu’elles passeraient toutes à la casserole. Ça, c’est quand j’étais jeune. Puis, je me suis marié, il a fallu que je m’assagisse. Je dus rabattre mon caquet, même s’il m’arrivait de vouloir changer de crèmerie. Alors, je laissai pisser le mérinos. Ma femme qui, pourtant, ne faisait pas la mijaurée, n’avait pas la tête près du bonnet et me disait « t’as qu’à prendre la clé des champs. Tu vas entendre parler du pays. » Mais je n’avais pas envie de changer de crèmerie, et je suis resté.

 



 

CONTRIBUTIONS AU JEU N° 3

 

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Ça sent le cornichon rance

Boudi, bé je te crois, c’est ectoplasmique

Bougre de merde

Bougre de vaurien

Bourrique analphabète

Capharnaüm à la sauce béchamel

Carpaccio d’anaconda batave

Cascade au jus de limace

C’est pas du vin, c’est du jus de jus

C’est quoi ce monument de connerie ?

Charlatan

Chat de gouttière

Cloporte des Andes salé

Concentré de bave d’escargot

Cosmonaute de sous-marin

Cucurbitacée véreuse de politicien

Cuisse de mouche engraissée à l’huile de lin

Des mots zarbi. Eh ! con, courre ! Eh pique ! C’est rasoir. Cheval mi-maître. Eh nie, tu me bourres...icco.

Encapsuleur de bibine éventée

Espèce de lombric à pattes

Espèce de mouton dénaturé

Et toi, auroch goulu, arrête de bâfrer

Extrait de défibrillateur aphone

Grenouille de bénitier à l’huile de vidange

Mamelouk des Carpates

Marin de la lune

Ptérodactyle déplumé de basse Bretagne

Saperlipopette ! t’es quoi une grenouille de bénitier ou un cul béni ?

Sénateur des terres australes

Tétraèdre anticonstitutionnel du Larzac

Tourneur en rond

Va donc, morve de dromadaire

Ver de terre à roulettes

Une selle, du sel, c’est celle que j’aime !

Quelle vache ! Elle m’émeut toujours !?!!

FIN de la page des Jeux

Toucher l'instant par Grand Corps Malade


On a trempé notre plume dans notre envie de changer de vision 
De prendre une route parallèle, comme une furtive évasion 
On a trempé notre plume et est-ce vraiment une hérésie 
De se dire qu'on assume et qu'on écrit de la poésie 
Il existe paraît-il, un instant dans l'écriture 
Qui oublie la page blanche et efface les ratures 
Un véritable état second, une espèce de transe 
Qui apparaît mystérieusement et s'envole en silence 
Que l'on rape ou que l'on slame, on recherche ce moment 
Il allume une flamme qui nous éclaire brièvement 

Cette flamme est la preuve, laisse moi t'en faire une démo 
Qu'il est possible de combattre le mal par les mots 
C'est tout sauf une légende, on espère juste toucher l'instant 
Les quelques secondes du poète qui échappent à  l'espace-temps 
Les moment rares et irréels que la quiétude inonde 
Rouda, n'oublie jamais notre parole du bout du monde 
On ressent comme une coupure dans la nuit, comme un rêve 
On oublie les coups durs de la vie, comme une trêve 
C'est un phénomène puissant, je ne te parle pas d'inspiration 

Mais d'un souffle plus profond comme une seconde respiration 
On voit et on entend l'encre devenir vivante 
On goûte et on sent la saveur d'une rime errante 
On touche du doigt l'instant qui nous enveloppe de sa puissance 
C'est sans cesse la renaissance de l'essence même de nos cinq sens 
C'est le moment où on passe de l'autre côté des paysages 
On sympathise avec le vent et on tutoie les nuages 
Il fait jour en pleine nuit et il fait nuit en plein jour 
Profite de cet instant, il ne durera pas toujours 
C'est tout sauf une légende, on espère juste toucher l'instant 
Les quelques secondes du poète qui échappent à  l'espace-temps 

Le moment où le voile se lève et la magie s'élance 
Là  où j'ai croisé Souleymane au bout du sixième silence 
Si on a pas atteint le Nirvana, on doit en être au seuil 
Pourtant je suis simplement assis là  devant ma feuille 
Peut-être que cet instant n'existe que dans mon esprit 
Et que je suis complètement mythomane lorsque j'écris 
Mais laisse moi mon stylo, y'a pas moyen que je m'arrête 
J'ai une envie d'écrire comme t'as une envie de cigarette 
Et pour m'enlever ce désir je te demanderais de repasser 


Car tant que je pourrais écrire je continuerai de penser 
Que c'est tout sauf une légende, on espère juste toucher l'instant 
Les quelques secondes du poète qui échappent à  l'espace-temps 
Les moments que l'on redécouvre, que l'on connaît plus ou moins 
Tu l'as déjà  touché Jacky, j'en suis témoin 
On a trempé notre plume dans notre envie de changer de vision 
De prendre une route parallèle, comme une furtive évasion 
On a trempé notre plume et est-ce vraiment une hérésie 
De se dire qu'on assume et qu'on écrit de la poésie.